Le violon du diable
C'est un violon qui joue dans la nuit.
C'est le violon du diable
Qui vient bercer nos rêv's, nos ennuis.
C'est le violon du diabl' qui rit.
Sa chanson, je ne la crains pas.
Dans la nuit, le diabl' joue pour moi.
Venez, ma mie, en robe de bal.
Partons pour la kermesse.
Le diable y joue un air triomphal.
Venez, ma mie, en robe de bal.
Pour y aller, marchons sur les eaux.
Il n'est pas de prodige plus beau.
D'or et d'azur, palais merveilleux
Flambant de ses richesses,
Bal de l'orgueil, étrange milieu,
Jouez, tziganes aux doigts de feu.
Tourne la valse. Emporte mon amour.
Joue, tzigane, à me rendre sourd.
Le diable a plus d'un tour dans son sac.
Il nous a pris au piège.
Nous n'pourrons plus marcher sur le lac
Pour nous enfuir au ciel de Pâques.
Sonnez, cloches, au matin d'avril
Et plaignez ceux qui meurent d'exil.
Ma mie, ma mie, nous sommes au jardin.
Le rossignol qui chante
Nous berce bien mieux qu'l'infernal crin-crin.
C'est le miracle du destin.
Chante, chant', rossignol d'été.
Chante, Merlin : nous sommes enchantés.