Les battements

J'ai pas l'temps d'penser à c'que j'ferai plus tard

Sûrement que j'penserai

A tout c'que j'ai pas l'temps d'faire aujourd'hui

C'est vrai que l'heure tourne et que j'la gaspille à faire du Rap

Mais si on vit pour l'résultat, autant s'donner la mort tout d'suite

J'crois que c'est pas la bonne option, j'garderai espoir

Aveuglement même si on m'jetait dans la fosse aux lions

J'reste très calme, je m'occupe de mes propres oignons

J'ai vu des prises de têtes finir en commotion cérébrale

J'ai grandi dans la jungle et, ici

Les piètres clans d'larbins s'prennent pour des bandits

Ça inflige de lourds coups, dans un combat loyal

Le couteau gagne, la vie c'est pas un film de kung-fu

Les hommes s’exécutent, le désordre est tombé

Et les plus dégonflés te disent de porter tes burnes

J'peux pas décrire les problèmes moins fort

Les jeunes ont tous perdu leur sensibilité sur Rotten.com

Et c'est comme ça d'puis mes premières bougies

Soudain le ciel s'couvre et mes vœux deviennent tout gris

Dans cette sale ville cruelle, tous les jours ça s'affronte

Malement pour un compte à rendre ou un contact visuel

On devient des hommes sans lois puis on oublie tout avec

Un verre de rhum dans l'square, c'est la qu'les panneaux changent

Y'a plus d'idées fixes, en forçant, j'dois m'décider vite

Comme quand j'vois l'feu passer à l'orange

En apparence, les gens sont gentils comme des agneaux

Mais chacun cultive sa hargne au calme

Du moins dans chaque piaule

J'connais mon barrio par cœur, du coup

J'suis toujours facile à capter comme la radio d'la garde nationale

Y'a plus d'dix milles batailles ici, t'as pas idée

On s'divise à s'fighter, ça amplifie la faille

Dans ma city sale, j'ridais, je jouais les mini racailles

Mais j'ai grandi, fini la vibe, fini la naïveté

On grandit vite entre les rues et les parcs

Et avec l'âge, on perd la pureté des âmes

Affûter les lames quand la sûreté s'écarte

Pour survivre, le cœur doit décupler ses battements

On anticipe entre la lutte et les drames

Les gentils types deviennent des brutes détestables

Affûter les lames quand la sûreté s'écarte

Pour survivre, le cœur doit décupler ses battements

Haaan ! Décupler les battements

Haaan ! Décupler les battements

Haaan ! Décupler les battements

Haaan ! Décupler les battements !

J'ai pas l'temps d'penser à c'que j'ferai plus tard

Sûrement que j'penserai

A tout c'que j'ai pas l'temps d'faire aujourd'hui

C'est vrai que l'heure tourne et qu'pour l'instant j'vais nulle part

J'écris p'têtre que des lettres sur pages

Mais j'compte bien faire beaucoup d'bruit

Je m'inspire d'mon Île-de-France et d'ses alligators

J'navigue tard et j'sais qu'un jour ma mise à mort arrivera

Donc j'ai appris à mordre

J'ai vu milles trucs et j'me sens plus proche du bitume

Qu'une paire d'espadrilles qu'a pris la flotte

J'entretiens mon corps avec un sprint quotidien

Alors, oui, j'profite tant qu'ce niveau d'vie tient

Quand j'ai connu ma ville, j'portais des scratchs aux pieds

Et maintenant, j'sais qu'le calme

Se fait rare comme les vrais associés

En bref, chacun ses emmerdes, y'a plus d'entraide, frère

Ça s'enferme ou ça vend d'l'herbe quitte à prendre perpète

Ici, les gangsters traînent et friment avec des liasses

Des bagouzes, merde, le Diable est partout !

On grandit vite entre les rues et les parcs

Et avec l'âge, on perd la pureté des âmes

Affûter les lames quand la sûreté s'écarte

Pour survivre, le cœur doit décupler ses battements

On anticipe entre la lutte et les drames

Les gentils types deviennent des brutes détestables

Affûter les lames quand la sûreté s'écarte

Pour survivre, le cœur doit décupler ses battements

Haaan ! Décupler les battements

Haaan ! Décupler les battements

Haaan ! Décupler les battements

Haaan ! Décupler les battements !

Les rêves filent, mais la ville reste...