Pyramide

Elle m’a ouvert le cœur pris ce qu’il y avait à prendre

Maintenant je passe mes nuits en solitaire à l’attendre

Je gravis les montagnes, je traverse les océans

Pour un jour renaître au fond de ces yeux si grands

J’ai cherché son nom

À travers les silences un peu plus tous les jours

Depuis les bancs de l’école, j’ai cherché son amour

Dans l’échancrure de mes os devant mon miroir

J’ai cherché son visage sur les pages de mon histoire

J’ai cherché son nom

Jamais je n’oublierais

Jamais je ne fuis

Les mêmes valeurs que sur scène

Que celle dans la vraie vie

Seul quand tout s’arrête

Quand les rideaux tombent

Seule les applaudissements peuvent me faire sortir de l’ombre

Voir des enfants sourire les porter sur mon dos

Faire danser la tristesse dans les chambres d’hôpitaux

Personne ne peut comprendre

Le poids sur mes épaules

De ne jamais décevoir toutes ces vies qui me frôlent

M’as-tu vraiment aimé ?

M’ont-ils vraiment aimé ?

Veulent-ils me voir à terre

Ou veulent-ils me voir régner

J’ai donné le meilleur,

Le meilleur de mon être

Est ce la mort qui m’attend

Juste au bord de la fenêtre

Jamais je n’oublierais

La moitié de qui je suis

Même si le monde s’écroule

Que les dieux m’ont repris

Dans mes cris sans écho

Plus personne ne répond

Je retourne à la poussière

Un adieu pour de bon

Adieu mon amour

Adieu pour toujours

Garde-moi dans tes larmes

Je ne reverrais plus le jour

Je donnerais toute ma force

Pour que tu tiennes le coup

Toi et moi

C’est plus fort que tout

J’ai traversé les enfers

Traversé les ténèbres

Si personne ne m’attend

À quoi bon être célèbre

Tremblement sur mes lèvres

J’étouffe sans toi

J’étouffe cent fois

J’ai tout fait pour mes rêves

Retrouve-moi dans le néant

Retrouve-moi dans le vide

Retrouve-moi dans les étoiles

Retrouve-moi dans l’oublie

J’ai traversé les époques

J’ai fait face à mes doutes

J’emporte avec moi ces visages

Croisé sur ma route

J’emporte tous ces sourires

Autour il y a tout qui brûle

Ma dernière prière

Mon dernier crépuscule

N’est pas les yeux liquide

C’est le ciel qui décide

J’écris de mon tombeau

Au sommet de ma pyramide