Le Sonnet d'Arvers
Ma vie a son secret mon âme a son mystère
Un amour éternel en un moment conçu
Le mal est sans espoir aussi j'ai dû me taire
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su
Hélas j'aurai passé près d'elle inaperçu
Toujours à ses côtés pourtant solitaire
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu
Pour elle quoi que Dieu l'ait faite douce et tendre
Elle ira son chemin distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas
À l'austère devoir pieusement fidèle
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle
« Quelle est donc cette femme ? »
Et ne comprendra pas